Échec
Quant à mon échec, il était en lien avec le désir d’enseigner à des enfants en zone rurale et à des enfants autochtones dans le nord du Canada. Ce que j’aurais dû savoir, avant même de commencer — et ce que les commissions scolaires s’évertuaient à ignorer — c’était la raison pour laquelle nous enseignons à ces enfants; dans ces régions, les possibilités d’emploi en usine sont nulles et celles d’emplois de bureau sont faibles. Par conséquent, les compétences enseignées à l’école ne sont pas pertinentes pour la plupart des enfants, et peu d’entre eux envisagent de faire des études postsecondaires; c’était donc une erreur d’envisager de telles études. Je m’étais donc fixé cet objectif sans comprendre les attentes de la population locale — qui avait besoin de savoir quels étaient les emplois disponibles dans sa région — et je ne travaillais pas en tenant compte de réalités qui étaient les siennes. Le résultat de ces dépenses en éducation semble être une profonde dichotomie entre le groupe que constituent les pauvres en zone rurale et les Autochtones, et les personnes de classe moyenne en milieu urbain.
Apprentissage
Des indications absolument vitales :
Quiconque travaille dans ce domaine doit absolument lire le livre Le vilain Américain, dont le personnage principal n’est pas — contrairement à ce que suggère le titre — le mauvais gars; cette histoire, qui se passe dans les années 1950, relate des échecs qui sont survenus, pour exactement les raisons invoquées ci dessus, alors qu’on cherchait à apporter une aide. Un autre excellent livre à parfum humoristique dont je recommande la lecture à quiconque avant de débuter dans ce domaine est The Sex Lives of Cannibals. Il s’agit encore une fois d’un livre dont le titre n’est pas du tout représentatif du contenu, et qui dresse un portrait d’échecs semblables qui se sont produits dans les années 1990.